Contrat AESH : comment est fixé le salaire des accompagnants ?

Le métier d’accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) est essentiel pour garantir l’égalité des chances et l’inclusion scolaire des enfants et adolescents concernés. Mais comment est fixé le salaire de ces professionnels qui jouent un rôle crucial dans le parcours de ces élèves ? Cet article vous dévoile les critères de rémunération et les modalités du contrat AESH.

Le cadre général du contrat AESH

Les AESH sont des professionnels chargés d’accompagner les élèves en situation de handicap dans leur scolarité, en apportant un soutien adapté à leurs besoins spécifiques. Ils interviennent auprès d’enfants et d’adolescents présentant des troubles cognitifs, moteurs, sensoriels ou psychiques, ou encore des maladies invalidantes.

Leur mission consiste à faciliter l’accès aux apprentissages et à la vie sociale et scolaire de ces élèves, en veillant notamment à leur sécurité, à leur bien-être et à leur autonomie. Les AESH travaillent en collaboration étroite avec les enseignants, les équipes éducatives et médico-sociales, ainsi qu’avec les familles.

Depuis 2014, le statut d’AESH remplace celui d’auxiliaire de vie scolaire (AVS), avec pour objectif d’améliorer la professionnalisation et la reconnaissance des accompagnants. Le recrutement des AESH se fait désormais sur contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI), avec une durée minimale de 1 an et maximale de 3 ans pour un CDD, renouvelable dans la limite de 6 ans, avant passage automatique en CDI.

La fixation du salaire des AESH

Le salaire des AESH est fixé sur la base du Smic horaire, soit 10,48 € brut en 2021. Toutefois, plusieurs éléments entrent en compte pour déterminer la rémunération exacte d’un accompagnant :

  1. L’indice de rémunération : le salaire est indexé sur l’échelle indiciaire de la fonction publique, avec un indice majoré qui varie selon l’ancienneté et l’expérience professionnelle. Pour les AESH en début de carrière, cet indice se situe généralement autour de 330 points.
  2. Le temps de travail : les AESH sont embauchés pour un temps de travail compris entre 60 % et 100 % d’un temps plein, soit entre 24 et 41 heures hebdomadaires. Leur salaire est donc calculé au prorata du nombre d’heures effectuées.
  3. Les indemnités : certaines indemnités peuvent s’ajouter au salaire de base des AESH, telles que l’indemnité de résidence (selon la zone géographique), l’indemnité de sujétions spéciales (pour les missions particulières) ou encore l’indemnité de vacation (pour les heures supplémentaires).
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Ainsi, le salaire mensuel net d’un AESH à temps plein en début de carrière est d’environ 1 300 €, pouvant atteindre jusqu’à 1 600 € avec les indemnités et l’ancienneté.

Les évolutions de carrière et la formation des AESH

Le métier d’AESH offre des perspectives d’évolution de carrière, notamment grâce à la formation continue et aux possibilités de mobilité professionnelle. En effet, les accompagnants bénéficient d’un plan de formation défini par leur employeur (le rectorat ou les établissements scolaires), qui inclut notamment des modules sur l’adaptation aux besoins spécifiques des élèves handicapés.

Par ailleurs, les AESH peuvent envisager une reconversion vers d’autres métiers du secteur éducatif, social ou médico-social, en passant des concours internes ou externes de la fonction publique. Certains choisissent également de se spécialiser dans l’accompagnement des élèves sourds, malentendants ou aveugles, en obtenant une qualification complémentaire.

Enfin, il convient de souligner que le statut d’AESH peut constituer un tremplin pour accéder à la profession d’enseignant spécialisé, en préparant le CAPPEI (certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive) ou le CAPA-SH (certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap).

En résumé, le salaire des AESH est fixé sur la base du Smic horaire, avec des ajustements liés à l’indice de rémunération, au temps de travail et aux indemnités. Les perspectives d’évolution de carrière et de formation sont nombreuses pour ces professionnels engagés dans l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap.